Les jeunes filles sont l’une des principales victimes de la crise multiforme au Mali. Nous devons travailler pour plus d’autonomisation des jeunes notamment les jeunes filles pour les permettre d’échapper aux forces du Mali.

La jeune fille Azahara a vu son rêve devenu une réalité grâce à l’accompagnement de la force Barkhane. Son témoignage est impressionnant.

Azahara, 21 ans est élève en dernière année d’entreprenariat agricole au centre père Michel de Bamako. A quelques mois de la remise de son diplôme, la jeune femme originaire de Kidal revient sur sa rencontre avec les militaires de Barkhane en 2017 et comment cette dernière a changé sa vie.

Les militaires français aidaient les jeunes de Kidal

J’ai toujours eu envie de devenir maraichère. Au marché de Kidal le prix des fruits et des légumes est élevé. J’ai vite compris qu’ils étaient chers car la plupart d’entre eux ne se sont pas cultivés sur place et qu’il fallait les faire venir par la route. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de monter un commerce de maraichage. Le problème, c’est que dans la région, il n’y a pas d’école spécialisée et peu d’entreprises pour apprendre ce métier. Alors, en 2017, quand une de mes tantes m’a dit que les militaires français aidaient les jeunes de Kidal, je l’ai accompagné sur le camp de la MINUSMa. Là-bas, j’ai rencontré la capitaine Laëtitia. Elle m’a expliqué que Barkhane finançait des bourses d’études pour les jeunes qui étaient motivés à apprendre un métier.

Apprendre un métier 

J’avais un peu peur quand j’ai passé les tests en français et en maths mais ça allait, ils n’étaient pas si difficiles. Quand j’ai dit à mon père que j’avais réussi et que je pourrai apprendre le métier de maraichère au centre père Michel de Bamako, il était très heureux pour moi. Tout était pris en charge. Le voyage jusqu’à Bamako, les frais de scolarité mais aussi l’internat et de la restauration. Mon père n’a pas eu cette chance quand il était jeune. Il a toujours vécu de petits boulots à Kidal et ce n’est tous les jours pas facile pour subvenir aux besoins de mes 2 frères et de ma sœur. Quelques mois plus tard, j’ai pris un hélicoptère de Barkhane jusqu’à Gao et puis un avion jusqu’à Bamako. C’était la première fois pour moi mais j’ai bien aimé c’était super de pouvoir voler. 

« Lancer mon commerce »

Je suis arrivé au centre Père Michel avec 8 autres garçons et une fille de Kidal. Au début c’était difficile, j’étais très timide et c’était tout nouveau. J’étais aussi impressionné par les autres élèves qui savaient déjà beaucoup de choses par rapport à moi. Il y avait beaucoup d’heures de cours et j’ai vite compris qu’il fallait travailler sérieusement pour valider les différents modules de mon brevet technique. Je me suis accroché et au fur et à mesure des mois, je me suis intégrée et fais des amis. Les professeurs étaient aussi bienveillants et j’ai vraiment aimé apprendre toutes ces choses sur le métier de maraichère.

Dans un mois, je vais arriver à la fin de ma 4e année et décrocher mon diplôme. Il faut encore que trouve encore un stage en entreprise, après je retournerai à Kidal pour lancer mon commerce de fruits et de légumes. Je suis vraiment très reconnaissante aux militaires français pour ce qu’ils ont fait. Je sais qu’ils vont bientôt quitter le Mali, mais je n’oublierai jamais ce que Barkhane a fait pour me donner un avenir.